Balado Perspectives, épisode 28 : Rapport sur les risques mondiaux 2023


Intervenants : Jennifer Beaudry et Sonia Kundi

Notes : Sonia Kundi, cheffe de la gestion des risques, se joint à Jennifer Beaudry, responsable des communications, pour explorer le Rapport sur les risques mondiaux du Forum économique mondial et discuter des principales préoccupations pour le Canada.


Jennifer Beaudry 

Bienvenue au balado Perspectives de Zurich Canada, qui nous permet de rester en contact avec nos partenaires et nos employés, par le biais de conversations avec des invités spécialistes dans leur domaine. Nous offrons à nos auditeurs et auditrices des informations pertinentes, par le biais de connaissances approfondies du marché et d’un leadership éclair. Je m’appelle Jenn Beaudry. Je suis responsable des communications chez Zurich Canada, et votre animatrice. Aujourd’hui, Sonia Kundi, cheffe de la gestion des risques de Zurich Canada, se joint à nous. Nous discuterons du Rapport mondial sur les risques de 2023 du Forum économique mondial. Nous analyserons les principales conclusions du rapport à l’échelle mondiale, tant à court terme qu’à long terme, puis nous discuterons du Canada et des principales préoccupations pour notre pays. Je me réjouis de cette conversation. Sonia, bienvenue à notre balado.

 

Sonia Kundi

Merci, Jenn. Je suis ravie d’être ici.

 

Jennifer Beaudry

Sonya, parlez-nous un peu de vous. Comment avez-vous choisi de faire carrière dans le domaine du risque ? Avez-vous trouvé votre carrière ou vous a-t-elle trouvé ?

 

Sonia Kundi 

Je pense que, comme la plupart des personnes dans le secteur de l’assurance, c’est l’assurance qui m’a trouvée. Puis, j’ai découvert la gestion du risque par le biais de l’assurance. J’ai commencé ma carrière dans le domaine de l’assurance il y a environ 20 ans. J’ai eu l’occasion de me rendre à Dublin, en Irlande, et de travailler avec le nouveau directeur des risques pour mettre en place le cadre de gestion du risque, à une époque où ce concept était relativement nouveau, ce qui était très excitant. J’ai beaucoup apprécié cette expérience et je travaille dans le domaine de la gestion des risques depuis ce temps-là.

 

Jennifer Beaudry

Avant d’entrer dans le vif du sujet, préparons un peu le terrain. Vous nous avez parlé de vous, mais pouvez vous aussi nous en dire plus sur le rapport lui-même. Qu’est-ce que le Rapport mondial sur les risques ?

 

Sonia Kundi

Bien sûr. Le Rapport mondial sur les risques est un rapport annuel produit par le Forum économique mondial, et Zurich est l’un des partenaires stratégiques qui travaillent sur ce rapport. Je dirais qu’il s’agit d’un incontournable pour toutes les personnes qui travaillent en gestion du risque. Je vous encourage tous à lire au moins le résumé. Vous pouvez ensuite utiliser le rapport complet pour approfondir les domaines qui vous intéressent le plus. Ce rapport donne vraiment aux entreprises la possibilité de comprendre les principaux risques actuels et les aide à se préparer pour l’avenir.

 

Jennifer Beaudry

Comme je l’ai déjà mentionné, nous allons examiner certaines des conclusions générales du rapport de cette année, puis nous nous concentrerons sur le Canada. De manière générale, quelles sont les principales conclusions du rapport de cette année à l’échelle mondiale ?

 

Sonia Kundi

Je pense que le résumé de la SEC explique comment le monde est confronté à un ensemble de risques à la fois nouveaux et familiers. Nous avons vu le retour des risques déjà connus, comme l’inflation, le coût de la vie, les guerres commerciales, les troubles sociaux généralisés et les affrontements géopolitiques.

 

Jennifer Beaudry

Il y a donc beaucoup à analyser dans ce rapport. En plus du paysage de risques actuel, quels sont les principaux risques à long terme ? Disons pour les 10 prochaines années.

 

Sonia Kundi

La prochaine décennie sera caractérisée par des crises climatiques, environnementales et sociétales, alimentées par des tendances géopolitiques et économiques sous-jacentes. À plus long terme, ou à moyen terme, la menace posée par le changement climatique est un des principaux risques au cours des 10 prochaines années. La perte de biodiversité et l’effondrement des écosystèmes sont considérés comme l’un des risques mondiaux dont l’accélération sera la plus rapide au cours de la prochaine décennie, et l’échec de l’atténuation du changement climatique et l’adaptation au climat sont les préoccupations à plus long terme.

 

Jennifer Beaudry

Quels sont les risques à court terme ? Parlons des deux prochaines années.

 

Sonia Kundi 

Dans le rapport, il est beaucoup question de la crise du coût de la vie, qui est considérée comme le risque mondial le plus grave pour les deux prochaines années. Les conflits et les tensions géoéconomiques ont déclenché une série de risques mondiaux profondément interconnectés, notamment des pénuries d’énergie et de denrées alimentaires et des augmentations significatives du coût de la vie. Des produits de base comme la nourriture et l’énergie qui deviennent plus chers peuvent engendrer des troubles civils et de l’instabilité politique. Le rapport souligne que l’augmentation des prix du carburant a, à elle seule, provoqué des protestations dans environ 92 pays. Les coûts des produits de base et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement continueront d’être des défis majeurs en 2023. Et les entreprises vont vraiment devoir s’en accommoder. Les entreprises doivent comprendre leur situation financière dans différents scénarios économiques. Personne ne peut prédire l’avenir. L’élaboration de différents scénarios ou de différentes simulations les aidera à se préparer à différents résultats.

 

Jennifer Beaudry

Lorsque nous pensons à certains des problèmes les plus urgents de notre époque, comme le changement climatique, les crises que nous affrontons actuellement risquent-elles de saper les efforts déployés pour s’attaquer à ces problèmes à plus long terme ?

 

Sonia Kundi 

En effet. Le rapport souligne que l’équilibre entre les risques à court et à long terme constitue un défi particulier. L’exemple le plus évident est l’utilisation d’une plus grande quantité d’énergie sale en réponse à des pénuries d’énergie immédiates, ce qui compromet encore plus les engagements environnementaux nets zéro qui étaient déjà remis en question.

 

Jennifer Beaudry 

Au moment d’effectuer un bilan des quelques dernières années, quelles sont les principales leçons que nous avons tirées en matière de gestion des risques ?

 

Sonia Kundi

La décennie a vraiment démontré à quel point les crises sont profondément interconnectées. La pandémie et le conflit en Ukraine en sont de bons exemples. La nature des risques mondiaux a créé un besoin beaucoup plus grand de pratiques de gestion des risques pour tenir compte de cette interdépendance. Au moment de planifier un risque, il est important de planifier toutes ses dépendances possibles. Il est essentiel que les entreprises soient proactives dans l’identification des principaux risques ; elles doivent comprendre les vulnérabilités sous-jacentes, les éléments déclencheurs et les conséquences probables des risques. Ainsi, elles pourront renforcer leur capacité de résistance aux crises potentielles avant qu’elles n’apparaissent.

 

Jennifer Beaudry

Nous avons parlé jusqu’à présent des risques mondiaux et de l’impact mondial. Lorsque nous pensons à la façon dont ces risques mondiaux se traduisent sur le marché canadien, quelles sont les principales préoccupations pour nous sur le plan régional ? De quoi devrions-nous nous préoccuper ?

 

Sonia Kundi

Le rapport décompose les principales préoccupations par pays. Les préoccupations pour le Canada comprennent cette crise, bien sûr l’inflation. Et comme mentionné précédemment, l’échec de l’adaptation au changement climatique. L’adaptation au changement climatique reste une préoccupation majeure, car les communautés canadiennes continuent d’être confrontées à des phénomènes météorologiques extrêmes. Le secteur canadien de l’assurance collabore activement à la nécessité d’accroître les efforts de résistance au changement climatique. Chez Zurich Canada, de concert avec nos collègues du secteur, nous avons uni nos forces à celles de Canards Illimités Canada, pour former Force de la nature, qui représente un nouveau paradigme en matière de résilience des bassins versants, avec un investissement sans précédent de l’industrie de l’assurance dans l’infrastructure naturelle.

 

Jennifer Beaudry 

Merci, Sonia. Il s’agit vraiment d’une initiative importante pour l’ensemble du secteur. Il ressort clairement de notre discussion d’aujourd’hui que la façon dont nous abordons le risque continue de croître et d’évoluer. Pour les futurs gestionnaires de risques, avez-vous des conseils pour vous préparer aux effets interconnectés de ces questions ?

 

Sonia Kundi 

Pour évaluer les risques de manière globale, les gestionnaires de risques doivent vraiment travailler avec des employés de l’ensemble de l’organisation. Ainsi, ils peuvent vraiment comprendre pleinement les risques des dossiers commerciaux. Par exemple, chez Zurich Canada, nous avons un groupe de risques émergents interfonctionnel. Nous avons des employés de différents secteurs de l’entreprise qui apportent une perspective différente sur les risques dont nous avons discuté. Nous pouvons ainsi comprendre comment cela pourrait avoir un impact sur, disons, l’environnement de réclamations ou de souscription. Nous examinons également l’impact potentiel sur nos clients et les sociétés dans lesquelles nous exerçons nos activités. Cela nous permet de comprendre comment nous pouvons aider nos clients à renforcer leur résilience ou à leur fournir de nouvelles solutions d’assurance innovantes.

 

Jennifer Beaudry

Je savais que cette conversation allait être extrêmement intéressante. Je vous remercie de vous être joint à nous. 

 

Sonia Kundi 

Merci de m’avoir invité, Jenn.

 

Jennifer Beaudry

Merci d’avoir suivi notre discussion aujourd’hui. Vous trouverez le balado et de plus amples informations à propos du Rapport sur les risques mondiaux sur le site Web de Zurich Canada. Vous pouvez également envoyer un courriel à Zurich.communicationscanada@zurich.com avec vos idées et vos commentaires. Nous apprécions vos commentaires et espérons pouvoir vous offrir du contenu encore plus significatif à l’avenir. Merci et prenez soin de vous.